Pourquoi les territoires devraient-ils s'intéresser à la vie robomobile ?
2eme web rendez-vous
Jeudi 9 juillet, 13h30 à 15h
Notre 2e web-rendez-vous s’est déroulé le 9 juillet 2020 sur le thème : pourquoi les territoires devraient-ils s'intéresser à la vie robomobile ?
Ce web-rendez-vous a ainsi lancé un cycle de séminaires et web-rv dédiés aux villes et territoires - la dimension territoriale constituant le fil rouge des réflexions de l’Atelier en 2020-2021. Ce volet territorial a vocation à combiner un partage d’expériences et un échange de bonnes pratiques, ainsi que le développement de méthodologies voire de boîte à outils.
- L'Atelier prospectif "la vie robomobile"
Introduction
Les territoires, dans leur diversité et à toutes les échelles, seront demain et après-demain les premiers acteurs de la transition robomobile, quelle(s) que soi(en)t la ou les formes que cette transition pourrait prendre.
Comment ainsi aborder les questions et enjeux relatifs à la robomobilité à long terme ? Quel lien avec les grands défis sociaux et environnementaux, sur lesquels les territoires sont également en première ligne ?
L’un des questionnements majeurs de la session était : au-delà des grandes politiques des industriels et des Etats, au delà des usages "micro" des individus, quelle place pour la réflexion prospective dans l’élaboration des politiques publiques dans les collectivités et territoires ?
La session a croisé le regard de 3 experts en urbanisme et mobilités, élargi lors d’une table-ronde à l’expérience et aux questionnements concrets d’un décideur en collectivité
Serge Salat
artiste, architecte, urbaniste : Plongée dans des projets de smart city - deep tech IA en Chine (regard international, “loin”) ;
Enjeux et conditions de succès de la mobilité partagée, des réseaux de transport collectifs et des fonctions urbaines dans les smart cities chinoises (flexibilité individuelle vs organisation collective, données personnelles, Covid-19) - une logique de scénarios. Exemple de Hangzhou (district d’Alibaba) : l’importance d’une intelligence artificielle de connexion et d’optimisation - avec des paramétrages sensiblement différents de la mentalité européenne.
Suzanne Hoadley
Senior Manager de Polis Network : Un regard européen sur les enjeux émergents pour les collectivités derrière ces innovations technologiques (regard européen). Après une phase de buzz sur le VA, une réflexion menée par POLIS a abouti à un rapport en 2018. Sujets : 1) Impacts du VA, 2) Planification - comment se préparer en tant que collectivité. Projet dédié CoEXist abouti en 2020 : cas d’usage déterminé par les 4 villes partenaires : ciblé sur la transition et la coexistence entre VA et non autonomes.
Humbert David
Architecte-Urbaniste, Directeur de l’Agence Passagers des villes : Robomobilité et qualité des espaces publics, un terrain de jeu pour de nouveaux usages de la ville (une lecture de problématiques et projets concrets à l’échelle des villes). Quid au quotidien pour les villes et territoires, en dehors des métropoles ? Quel horizon de temps ? Quel ROI ? A quel rythme de mise en oeuvre ? Quelles capacités d’investissement en local ? Quelle reconfiguration des espaces existants ? Comment redessiner une rue, un espace, pour 30 ans ? Relation infrastructure / intelligence embarquée. Quelle taille critique ? De vraies questions de sens et d’usage au-delà de l’aspect financier. Cas du Grand Genève - franco-suisse.
Catherine Goniot
DGA Mobilité, Métropole de Rouen : témoignage - Problématiques et mécanismes d’orientation et de décision dans une métropole. Dans un contexte de réseaux routiers et d’espaces variés, la métropole a vécu une phase active d’expérimentation autour du véhicule autonome dès 2017. Mais des questionnements différents sont apparus progressivement. Avec l’appel à projet “territoire d’innovation” - il a été question de la place de la voiture dans l’espace public - quelle cohérence et quelle vision collective de la smart city ? La crise de la Covid-19 et les nouveaux usages et besoins (télétravail, quels services associer au VA - notamment dans les zones peu denses ?) accentue ces questions : qu’est-ce qu’on fait et pour qui (jeunes urbains ou aînés ruraux) ? Y aura-t-il un basculement des priorités ? Le futur Plan de mobilité 2021 en est l’écho, avec la notion de sens au coeur des enjeux et un questionnement sur les démonstrateurs.
Table ronde
- 11'' : Serge Salat
- 06’24'' : Suzanne Hoadley
- 08’56'' : Humbert David
- 12’16'' : Catherine Goniot
- 17’01'': témoignage de Paul Gaspar (métropole de Lille)
- 18’26'' Q/R - Catherine Goniot
- 22’26'' : Suzanne Hoadley
- 25’41'' : Serge Salat