ACTIF et Plan National d’Action pour les STI
La notion de cadre ou « framework » est au cœur du processus de réflexion du Plan national d’action. Il est donc nécessaire de bien distinguer la notion d’architecture cadre et de celle d’aide à la conception.
Conformément à la directive du 7 Juillet 2010 (2010/40) pour le déploiement de systèmes de transports intelligents dans le domaine des transports routiers et d’interfaces avec d’autres modes de transports, un plan national d’action sur les ITS est en cours d’élaboration. Un processus collaboratif associe autour du groupe ITS du Comité des maîtres d’ouvrage routiers (COMOAR) les maîtres d’ouvrages publics et autour d’ITS France, tous les autres partenaires (privés, publics, recherche et enseignement...). L’objectif est d’aboutir à un document partagé d’ici la fin de l’été, permettant de fixer le cadre pour le déploiement de STI interopérables et conformes aux demandes de la Commission Européenne.
La notion de cadre ou « framework » est au cœur du processus, l’idée étant de guider l’action dans le sens des objectifs communautaires et d’inscrire les spécifications (normatives, techniques, juridiques, de services,...) dans des contextes nationaux. Le terme de « Framework Architecture », traduit par « architecture-cadre » est d’ailleurs cité dans les annexes de la directive comme un élément nécessaire dans le but de développer l’interopérabilité des systèmes, la continuité des services et la multimodalité.
Des dispositifs comme FRAME ou ACTIF, dont l’idée est d’aider à la conception de systèmes par l’intermédiaire de dispositifs outillés ne doivent pas être assimilés à (ou confondus avec) ces « Frameworks ». Ces aides à la conception proposent des méthodes, des modèles mettant à disposition des connaissances-métiers intéressantes dans des projets et des outils permettant de mobiliser pratiquement cette connaissance selon les méthodes proposées.
L’idée de « Framework » contenue dans la directive pourrait plus correspondre à un ensemble de spécifications opérationnelles, pouvant induire certaines manières de faire ou de concevoir, inciter certaines organisations, voire imposer certains choix techniques ou organisationnels. Il peut correspondre à une couche opérationnelle d’un plan national (ou Européen) de déploiement des ITS, en indiquant ainsi non seulement un ensemble d’objectifs généraux et de services, mais aussi de manières de faire.
Si les registres sont différents, en revanche, les aides à la conception peuvent proposer une traduction des « spécifications » par le biais de vues spécifiques et de documents d’études telles que celles fournies dans le cadre de l’étude E-call réalisée avec ACTIF. L’intérêt est alors, dans un contexte particulier, de proposer un ensemble de notions, de vocabulaire, voire d’organisation, partagées et facilement transposables.
Dans cette logique, les propositions résultant de l’étude ACTIF rêvée vont dans le sens de la mise en œuvre d’une bibliothèque de documents réutilisables, associés, le cas échéant, à des outils qui en faciliteraient l’exploitation. La question de la mise en place d’un modèle plus riche intégrant les terminologies, les modèles conceptuels de données, les profils d’échanges... issus des normes est encore posée. Des études de faisabilité puis d’opportunité permettront de trancher cette option, en tenant compte des travaux et des moyens nécessaires à la mise en œuvre puis à la maintenance d’un dispositif plus complexe.